Il y avait 300 personnes dans la salles des fêtes de la mairie de Joinville-le-Pont mercredi 8 novembre, où il a fallu rajouter des chaises pour accueillir le public.
La première réunion publique de concertation sur le projet d’élargissement des viaducs autoroutier de Joinville (A4 et A86) a donc commencé avec un public fourni, joinvillais pour l’essentiel, mais on notait aussi la présence de plusieurs voisins.
L’organisation des échanges, confiée à la Commission nationale du débat public, a tenu ses promesses : large possibilité d’expression, prise en compte des problèmes soulevés, identification des points restant à débattre au-delà de cette rencontre. Mais elle a aussi montré les limites de l’exercice : le projet qui était présenté n’est pas financé, et sa crédibilité est donc très incertaine.
Ainsi, le directeur régional de l’équipement, François Rol-Tanguy (un fonctionnaire de l’État) a confirmé que, si le dossier pour un éventuel financement en partenariat public-privé a bien été constitué, « on attend l’avis » de la commission consultative, et le conseil régional, supposé payer 70% des dépenses, n’a pas été saisi.
Plusieurs dizaines de Joinvillais ont pu donner leur point de vue, les débats devant être intégralement retranscrits dans un compte rendu que le site Internet de la concertation diffusera. Tous, sauf un, se sont prononcés contre le projet d’élargissement, dit scénario A. L’unique « dissident » considérait qu’aucune des options n’était suffisante pour résoudre les problèmes de circulation.
Les premiers à s’exprimer auront été les associations de riverains. L’ASEP (association pour la sauvegarde de l’environnement de Polangis, le quartier de la rive gauche de la Marne à Joinville) a exigé que le chantier se fasse sur les terrains dont le ministère de l’équipement est déjà propriétaire. Elle s’est interrogée sur la possibilité d’accrocher les protections phoniques sur les ouvrages existants, plutôt que
L’association des riverains
Derrière l’écrivain
Un autre habitant du quartier du bas de Joinville a présenté une pétition, signée par 120 familles, qui se prononce « contre toute passerelle ». Les deux projets prévoient en effet une voie réservée aux circulations douces, accrochée aux protections phoniques prévues. Le débat a longuement porté sur cette question ; certains riverains ont mis en garde contre « les centaines de motos » qui ne manqueraient pas d’utiliser ladite passerelle, sans oublier les « hordes de malfrats » qui se dépêcheraient de l’emprunter.
Le débat sur ce point annexe, avec des arguments pour le moins surprenants, a malheureusement pris un temps conséquent, alors que l’enjeu véritable, est bien de savoir s’il y aura, ou non, un élargissement de l’autoroute.
Christophe Najdovski, conseiller de paris et élu du 12ème arrondissement, a regretté que sa ville, traversée par l’autoroute (le Bois de Vincennes fait partie de son arrondissement) n’ait pas été consultée. Il a réclamé des écrans acoustiques pour permettre un meilleur usage de cette partie du Bois et estimé que « c’est une bonne chose de créer un lien entre le Bois de Vincennes et la parc du Tremblay. »
On notait aussi la présence de plusieurs représentants de l’association du Coteau de Nogent.
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