Lundi matin, j’attends mon RER à Joinville le Pont. Je peux bien dire « mon RER », car çà fait maintenant 27 ans que j’emprunte les mêmes wagons (les rames nouvelles sont rarissimes).
Ce 20 novembre 2006, donc, il est en retard, comme assez souvent. Il arrive bondé, et je décide d’attendre le suivant. Je me demande comment je vais expliquer mon retard aux collègues qui m’attendent pour la réunion matinale. Et je profite du temps d’attente pour lire Le Parisien. Là, je trouve l’idée, celle que je cherchais depuis longtemps, la solution aux problèmes de transport.
La Sncf a trouvé une solution aux difficultés de circulation des trains sur la ligne D du RER. Elle supprime des trains. Bon sang, mais c’est bien sûr ! Comment n’y avais-je pas pensé moi-même ? Le quotidien régional résume ainsi l’équation : « moins de trains = moins de retards ». Du moins, pour les trains, car pour les voyageurs eux-mêmes… mais qui s’en soucie ? Il y a bien le directeur régional de la Sncf Paris Nord, Christian Cochet, qui se propose de « mesurer si les autres trains sont ou non surchargés. »
D’autant que la société nationale n’y va pas avec le dos de la cuiller : entre Villiers-le-Bel et Paris, 4 trains sur 12 sont supprimés aux heures de pointe.
Puis-je suggérer de ne pas s’arrêter en chemin. Supprimons TOUS les trains, et il n’y aura plus aucun retard.
Belle conception en tout cas de service public dont fait preuve ici le réseau de banlieue, financé par les usagers, les entreprises et le conseil régional. Faute d’investissement, on dégrade les prestations pour les usagers, quitte à les dégoutter un peu plus.
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Un joinvillais 22/11/2006 08:41