A l'échelle nationale, il est difficile d'évaluer le coût exact pour la collectivité de la privatisation de la société Gaz de France. Par contre, on peut le chiffrer assez précisément la dépense supplémentaire que devra supporter la mairie de Joinville : 1.300 euros par an, un chiffre à mettre en rapport avec une dépense jusqu'ici d'environ 15.000 euros. Bien sûr, ces frais supplémentaires ne tiennent pas compte de la hausse très importante attendue du prix du gaz (plus de 11%).
La raison est très simple. Il ne sera bientôt plus possible de s'abonner au gaz, tout simplement. Pour une collectivité, il faut en passer par un appel d'offres, même pour des montants aussi faibles. Or, monter un dossier d'appel d'offres est compliqué, nécessite beaucoup de temps pour les employés municipaux et implique, en général, de faire appel à un cabinet de conseil spécialisé. Pour éviter ces inconvénients, la commune peut adhérer à un syndicat ad-hoc. C'est ce que Joinville a fait lors du conseil municipal du 22 juin, en s'affiliant au groupement de commandes du SIGEIF, syndicat du gaz d'Île de France. Les frais liés à cette adhésion ne sont peut-être pas énormes dans l'absolu, mais ils représentent malgré tout 8% en plus sur la facture municipale.
Par hasard ou par malignité du maire, le 22 juin était également le jour où le gouverment lancait la vente d'une partie du capital de GDF en bourse.
Ce qui vaut pour le gaz vaut d'ailleurs, et à une échelle plus élevée, pour l'électricté et le téléphone.
Un bateau de Gaz de France
Loïc Talmon 12/07/2005 00:34