L’ancien maire de Joinville-le-Pont, Guy Gibout est décédé lundi 23 novembre 2009, après une douloureuse maladie.
Guy Gibout naît en 1933 à Ascq (Nord). Il travaille comme ouvrier tourneur à Champigny-sur-Marne, où il adhère au Parti communiste français (PCF) en 1954. Il devient membre de la direction de la Fédération Seine-Sud, puis du Val-de-Marne. Pendant la guerre d’Algérie, il assume la rédaction du journal clandestin « Soldats de France. »
Guy Gibout devient journaliste et est nommé rédacteur en chef des deux hebdomadaires communistes qui fonctionnent dans le département, Le Réveil du Val-de-Marne et Les Nouvelles du Val-de-Marne. Après la disparition de ces publications, il intègre la rédaction du quotidien communiste l’Humanité. Il dirige également la Cité internationale de la Fête de l’Humanité.
Guy Gibout est élu conseiller municipal communiste de Champigny-sur-Marne de 1959 à 1965. Il s'installe ensuite à Joinville-le-Pont, dans la cité Rond-Point (avenue du 11 novembre 1918).
Il se présente, en décembre 1975, sur une liste d’union de la gauche lors de l’élection partielle qui fait suite à la mort du maire Georges Defert.
En 1977, il prend la tête d’une liste comprenant des membres du PCF, du Parti socialiste, du Parti socialiste unifié et du Mouvement des radicaux de gauche et est élu maire de Joinville. Il est réélu lors d’un scrutin partiel en 1978 après l’annulation du scrutin. La municipalité de Guy Gibout développera de manière considérable une politique culturelle, faisant du centre socio culturel Jacques Prévert (aujourd’hui disparu), un véritable pôle d’attraction.
Tout en menant une politique sociale ambitieuse, Guy Gibout s’efforce de contrôler les dépenses communales, qui avaient considérablement augmenté sous les municipalités de droite précédentes. Il engage la première réhabilitation de la cité Égalité.
Après avoir échoué lors du scrutin cantonal de 1982, Guy Gibout est battu en 1983 par le même Pierre Aubry (divers droite) aux élections municipales. Il le sera à nouveau en 1989 et 1995. Il siège comme conseiller municipal d’opposition jusqu’en 2001, faisant preuve d’une vive intelligence des situations et n’hésitant pas à prendre des positions parfois surprenantes, quand il estimait que c’était utile pour Joinville. Il devient maire honoraire en 2004.
Continuant à mener une action politique, Guy Gibout est très critique vis-à-vis de l’évolution du parti communiste, même s’il continue de soutenir ses candidats localement. En 1996, il participe à la publication d’un journal d’opposition interne au sein du Pcf, Dialogues, qui devient Échanges puis Combat communiste en 2000. Le 29 novembre 2000, Guy Gibout annonce sa démission du parti communiste dans une lettre à Robert Hue, secrétaire national du PCF, faisant état de ses « désaccords avec la mutation du PC telle qu'elle se fait maintenant et avec la liquidation de l'Humanité en tant que journal du parti ». En 2001, il est un des fondateurs de l’association « Reconstruction du Pcf. »
Toujours engagé politiquement, il est atteint par la maladie depuis plusieurs années. Mais il avait tenu, en juillet 2009, à participer aux travaux du comité de défense des riverains des autoroutes A4 et A86, un combat dans lequel il s’était lancé dès 1982. Il est élu président honoraire du Comité de défense de l’environnement du tronc commun A4 - A86 en octobre 2009.
Très sportif, Guy Gibout faisait régulièrement du vélo en Île de France et en Bretagne, où il aimait à séjourner jusqu’à ce que des ennuis de santé l’en empêchent.
Son épouse, Mireille Gibout, vit toujours à Joinville-le-Pont.
Guy Gibout
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ça bougeait 24/11/2009 21:09
jbs 24/11/2009 19:52
liliane 24/11/2009 17:51